L’élection présidentielle 2024 américaine présente des enjeux colossaux pour le monde et son nouvel ordre, dans un contexte où les pays des BRICS revendiquent leurs droits d’exister, en dehors des valeurs occidentales imposées. Nous avons basculé d’un monde unipolaire, dominé par les USA et le dollar, à un monde multipolaire. Le 16 ième sommet des BRICS, en est la démonstration.
L’Union Européenne, de part sa faiblesse économique qui s’est accrue au fil des années, est devenue en plus, fortement dépendante de la politique américaine. En effet, son bellicisme et son arrogance, l’a isolée du reste du monde. A l’intérieur même de l’Union Européenne, les divisions se creusent entre les pays patriotes et pacifiques, et les pays dirigés par l’idéologie mondialiste, avec des Young Leaders mis en place pour en assurer la marche forcée des peuples.
Le vieux continent se meurt, étouffé dans une dystopie digne du roman d’Orwell, 1984.
2 camps, 2 programmes très différents. Présentation succinte de l’enjeu de l’élection présidentielle américaine 2024.
L’élection américaine n’arrête pas de faire de couler de l’encre. Il faut avouer que les enjeux sont énormes compte tenu de la conception très différente de l’avenir du pays, mais aussi des relations internationales.
Mme Harris, représentante de la vision mondialiste au sens de Davos, et des intérêts des multinationales.
C’est le parti en place, avec un poids très important des néoconservateurs. Il n’y a pas vraiment de changement, si ce n’est, peut-être, une prise de conscience de l’immigration massive incontrôlée et de ses effets délètères sur les citoyens américains.
La dette explosive des USA ne semble pas être une priorité. Pourtant, depuis les années 1980, elle ne cesse d’augmenter et de manière exponentielle. Les crises financières s’enchaînent.
A ce jour, on estime le service de la dette américaine à 1 000 milliards de dollars par an.
MMe Harris n’a pas vraiment développé son programme durant les meeting et les entretiens. Nous ne nous étendrons pas plus sur le sujet.
Concernant les conflits, aucune perspective claire d’arrêt des guerres n’est prononcé. Les néoconservateurs ont, selon les spécialistes, cette facheuse habitude de maintenir des zones conflits, ce qui est très intéressant pour le complexe militaro-industriel.
Donald Trump, ancien démocrate, veut une reprise en main totale de son pays, avec comme adage : Americans first.
MAGA est le slogan de Trump : Make America Great Again. Il souligne par là le déclassement des conditions de vie que subissent ses concitoyens depuis des années. Si l’on ne peut que constater que les USA sont encore un pays où le rêve américain est permis, il s’amenuise.
Aussi, le programme de Donald Trump est clair : Baisse des impôts et taxes, réduction des dépenses publiques, suppression des normes inutiles, tarifs douaniers pour limiter les importations, baisse du coût de l’énergie, arrêt de l’immigration illégale. Il s’agit là d’une véritable politique de relance et de stabilisation sociétale.
A cela se rajoute le programme de Robert Kennedy Jr : MAHA (Make America Heathy Again). Avocat renommé, il compte faire en sorte que l’alimentation redevienne saine et stopper les maladies chroniques telles que le diabète, qui rapportent énormément d’argent à l’industrie pharmaceutique.
Il ne faut bien sûr pas oublier le fait qu’il a promis la paix dans le monde.
Impacts pour la France, et plus largement pour l’Union Européenne, d’une victoire de Trump à l’élection présidentielle américaine 2024.
Sur le déficit public
En redonnant de l’air au secteur privé, les Républicains vont stimuler les entreprises. La baisse des impôts et du coût de l’énergie va permettre aux entreprises américaines de renouer avec la rentabilité. La rentabilité est nécessaire pour investir dans l’appareil productif et l’innovation.
Ainsi, plus les entreprises américaines vont être rentables, plus elles vont faire appel aux crédits pour investir. Les taux d’intérêts de long terme vont donc augmenter.
Vous voyez, je pense, déjà, où je veux en venir … mais allons-y, développons.
Comment la France va t-elle pouvoir faire appel à des fonds pour financer sa dette à, par exemple 3,2 %, si les Etats unis offrent un taux de rendement à 5% ou plus ?
Selon les calculs de Charles Gave, nous devrions trouver 300 milliards d’euros l’an prochain sur le marché financier. La charge de la dette pour 2025 devrait atteindre 70 milliards d’euros, une somme colossale que le secteur privé peine à payer (Rappel : C’est le secteur privé qui créé la richesse. la part de l’Etat dans le PIB ne représente que des transferts du privé pour l’activité du public -en déliquescence comme nous le constatons tous les jours avec des hopitaux qui ferment des lits, une police surmenée, une justice aux délais beaucoup trop importants, par exemple- et/ou des dettes).
Voici les graphiques qui illustrent l’évolution et la composition de la dette française, extrait du site de la Fondation IFRAP, que nous vous recommandons de consulter.
De 1974 à 2023, la Fondation Ifrap a calculé que le service de la dette (les intérêts) cumulé au fil des ans représentent quasiment 53 % de la dette actuelle. Sachant que nous avons connu des années à des taux négatifs. Le mur se dresse au fil des années. Il semble que nous soyons arrivés au bout du modèle socialiste.
Vers une fuite des entreprises pour l’eldorado américain et un étouffement des entreprises françaises et forte hausse des taux d’intérêts.
Outre le fait que l’endettement est tel, qu’une hausse des taux longs pourrait engendrer une faillitte de l’Etat, les entreprises, et donc l’emploi, pourraient se trouver encore plus mis à mal.
Alors que nous venons de passer quelques semaines à suivre le concours Lépine de l’impôt pour combler le déficit, nos dirigeants s’obstinent à augmenter le prix de l’électricité en
- voulant absolument des énergies intermittantes, qui ne sont ni écologiques, ni rentables, extrêmement coûteuses pour les consommateurs (et donc les entreprises)
- refusant de sortir du marché européen de l’électricité
- augmentant le poids de l’Etat d’années en années, et donc, les impôts et taxes
Impôts prohibitifs + énergie chère = agravation de la crise économique, désindustrialition finale, avec augmentation du chômage, et donc chute des rentrées fiscales.
En conclusion
L’arrivée de Trump au pouvoir va nous impacter fortement. Sans un politique volontariste similaire à celle des Etats unis en réduisant les dépenses de l’Etat, devenu obèse (85% du déficit est le seul fait de l’Etat), et une politique fiscale attractive, la France ne pourra pas s’en sortir. D’autant qu’elle n’a plus sa souveraineté monétaire. Aucune dévaluation monétaire permettant de relancer sa compétitivité n’est possible.
La hausse des taux d’intérêts immobilier ne fait aucun doute, celui-ci étant déterminé par le marché, même si la Banque Centrale baisse ses taux directeurs (de court terme).
La France sera confrontée à ses responsabilités et devra défendre ses propres intérêts.
Si Kamala Harris est élue, alors, la guerre continuera en Europe « jusqu’au dernier ukrainien » dixit Joe Biden, pour toujours plus d’endettement des pays européens afin de financer cette guerre. Nous continuerons de couler à petit feu (bien que l’effondrement à la grèque soit de plus en plus évident), pour le plus grand plaisir de Black Rock et consorts. Ils auront le loisir de continuer leurs courses à prix cassés.
Nous vous mettons un graphique ci-dessous qui vous montrent l’impact d’une crise de la dette sur le taux d’emprunt d’un pays, qui a ensuite connu le démantèlement de toute son économie pour y faire face.
Il est plus que temps que chaque citoyen comprenne la nécessité de retrouver sa souveraineté.