Le marché de l’immobilier s’enfonce dans la tourmente, englouti par la crise de la dette, une fscalité confiscatoire, un pouvoir d’achat largement errodé par 3 années d’inflation (+20% depuis janvier 2021), un coût de l’énergie qui a flambé (+ de 40%). Dans le bâtiment et les travaux publics, pas moins de 300 000 emplois sont menacés.
Le marché est en berne. Des ventes se réalisent, c’est certain, car on a besoin de se loger. Cependant, le nombre de transactions dégringole sans discontinuer, ainsi que les prix de vente, comme nous pouvons le constater dans le grapphique suivant tiré du site http://www.igedd.developpement-durable.gouv.fr/prix-immobilier-evolution-a-long-terme-a1048.html. (Tous les graphiques de cet article proviennent de la même source)
La hausse des traux d’intéret des crédits immobiliers semble inéluctable dans le contexte actuel :
- Le déficit public se creuse,
- La France s’endette de plus en plus : la fiscalité et les prélèvements sociaux, pourtant les plus lourds au monde, ne suffisent pas à payer les charges de fonctionnement d’un Etat devenu obèse
- La chute de la production, et la baisse de la productivité ne permettent pas au pays de générer de croissance,
- L’instabilité politique et sociétale, symptôme d’une grave crise économique, semble s’ancrer durablement
- L’Allemagne, veut que la BCE cesse de violer les traités et par conséquent, cesse de financer la dette française.
Comme vous pouvez le voir dans le graphisme suivant (même source que le précédent), le taux d’emprunt de la France sur le marché financier obligataire conditionne le taux des crédits immobiliers.
Le taux de croissance de la France (estimé à 0,7% pour 2024) étant inférieur à son taux d’emprunt (+ de 3%), nous sommes dans ce qu l’on appelle une trappe à dette. Les taux vont donc augmenter via la prime de risque que vont exiger les prêteurs, celle-ci étant contenue dans le calcul du taux d’intérêt.
Taux d’intérêt long = taux monétaire + coût d’opportunité + prime de risque
Selon Ray Dalio, dans l’ouvrage L’ordre mondial en mutation, Valors édition, 2021, nous sommes dans une phase de déclin du cycle de l’argent, de la dette et de l’activité économique.
Au regard du graphique suivant, cette économie de la dette saute aux yeux.
Une crise de la dette apparait aujourd’hui inévitable.
Notre absence de croissance de production ne nous permet même pas de financer les intérêts. Dans ce contexte, il va être de plus en plus difficile pour l’Etat de trouver des financeurs. Les taux vont donc augmenter, et cela va impacter les prix de l’immobilier.
Cette crise est très différente de celle de 2008. En effet, en 2008, les banques centrales ont largement financé les pertes du chateau de carte qui s’écroulait, les différents plans de relance n’ont pas produits les effets escomptés. La désindustrialisation, la perte de notre agriculture observées depuis des années, sont les deux facteurs centraux de nos difficutés.
En outre, la gabegie financière de ces dernières années par l’Etat, sans aucune mesure visant à réduire son train de vie, nous a plongé dans une situation devenue incontrôlable.