Inflation, Hausse des taux : Quels impacts sur le marché de l’immobilier ?

En France, l’immobilier est considéré comme une valeur sûre, on en est friand. Il traverse les crises, et se relève toujours, à plus ou moins long terme, c’est un bien matériel palpable, qui s’inscrit dans le temps. Cela rassure. Et à juste titre. Car la tendance à long terme est, quoiqu’il en soit, croissante.

Néanmoins, c’est un marché soumis à des variations, ce qui fait que ce marché ne doit être envisagé à court terme.

En effet, ce secteur est dépendant du reste de l’économie, et l’économie en dépend.

Quand tout va bien, que l’économie est florissante, la consommation augmente, l’offre également, les banques prêtent facilement, l’inflation est maintenue à 2%, l’emploi se porte bien, ce qui stimule la demande, etc … Le cercle est vertueux.

Jusqu’à ce que l’endettement soit un peu trop élevé, fragilisant l’économie, et dans ce cas, des mesures sur les crédits sont prises. Comme depuis le 1 janvier 2022 où la Banque Centrale Européenne a décidé d’harmoniser les crédits : durée maxi du crédit habitat limité à 25 ans (certains ont obtenus des crédits sur 35 ans avant cette mesure), et un taux d’endettement maxi de 33% (35% de manière exceptionnelle). C’était un premier signal donné par la BCE sur le risque de dérapage inflationniste (inflation qui a debutée au second emestre 2022).

Les mesures prises pour soutenir l’économie durant crise de la COVID pèsent, notamment la planche à billets qui a fonctionné à fond, permettant un maintien de la consommation… alors qu’il y avait un fort ralentissement de la production, voir des pénuries de matières premières, de main d’oeuvre pour la production, notre « ouvrière », la Chine, étant quasi à l’arrêt. Les confinements perdurent encore actuellement.

24 février 2022, la Russie décide d’envahir l’Ukraine.

Le prix de l’énergie explose, des pénuries supplémentaires apparaissent, la Chine ne se sort pas de la COVID. La conséquence directe est une augmentation des prix à la production, ralentissement de la production, alors que la demande est toujours conséquente .

Le marché doit donc se réguler pour un retour à l’équilibre, ou tout proche. De manière « naturelle », il y aurait donc une augmentation des prix très importante (La Turquie en fait l’expérience avec un taux d’inflation annualisé de 73 %).

L’inflation est donc un régulateur « naturel » du marché, mais on s’en passerait bien !

Car pour nous, les ménages, cela signifie une baisse du pouvoir d’achat, et une fragilisation financière des classes sociales les moins aisées. Personne n’aime ça.

Pour les entreprises, l’inflation est également une très mauvaise nouvelle, et va fortement les fragiliser, car le prix de matières premières va rogner leur marge, et le coût des crédits ralentir leurs investisssements.

Il faut donc que les politiques monétaires amortissent le choc.

Le seul outil efficace qui peut être activé, sous contrôle et capable d’impacter la demande est le taux des crédits. L’augmenter signifie réduire la demande.

On a la conjonction de 4 facteurs qui réduisent le pouvoir d’achat :

– L’inflation suite à l’augmentation de la masse monétaire ex-nihilo pour soutenir les économies lors de la crise sanitaire. Il s’agit d’une inflation par la demande.

– Le choc du prix de l’énergie, et diverses pénuries : inflation par l’offre.

– Le cycle naturel (endogène) de l’économie et son autorégulation.

L’augmentation des taux d’intérêts des emprunts par les banques centrales visant à ralentir la demande.

Si l’on n’est pas encore en situation de STAGFLATION, qui se définit par un ralentissement de l’économie avec une inflation persistante, tous les ingrédients sont présents. Nos entreprises sauront-elles faire face au défi actuel, ou allons nous assister à des faillites en cascade ? Nos politiques ont-ils encore les moyens de soutenir l’économie ? Est-ce que l’accélération de la transition énergétique va permettre d’avoir une meilleure maîtrise des coûts de l’énergie ? Dans quel laps de temps ? Combien de temps va durer la guerre ? Avons-nous une capacité de résilience rapide ?

On ne sait rien de tout cela. Le futur va s’écrire au jour le jour.

Pour rappel, le choc pétrolier de 1973 a engendré une forte inflation en France (13,7% en 1974, … les fameuses années d’inflation galopante, pour en sortir 13 ans plus tard, en 1986).

Il me semblait important d’écrire ce billet, car nous sommes très mal habitués. Finalement, nous n’avons pas connu de crise majeure comme celle dans laquelle nous sommes rentrés depuis la crise sanitaire où l’économie était sous perfusion des Etats.

Désormais, vous pouvez comprendre pourquoi le prix de l’immobilier va baisser, et ce, temps qu’il n’y aura pas un retour à l’équilibre qui se caractérise par une inflation saine (2%).

Un professionnel de l’immobilier, qui sait faire ressentir le prix de vente aux acheteurs, va vous être de la plus grande utilité si vous souhaitez limiter la casse.

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